Père des Acadiens
Marcel-François Richard (9 avril 1847 – 18 juin 1915) était un prêtre catholique et pédagogue canadien. Il a joué un rôle important dans le développement du peuple acadien.
Né à Saint-Louis-de-Kent, au Nouveau-Brunswick (fils de Pierre-Luc Richard et Marie Tharsile Bariault), il étudie dans les écoles publiques, puis au collège Saint-Dunstan de Charlottetown. Il complète ses études classiques avant de faire sa théologie au grand séminaire de Montréal.
En 1870, il est sacré prêtre par Mgr Peter McIntyre à l’âge de vingt-trois ans. Nommé vicaire dans sa paroisse natale, il occupera ensuite les fonctions de curé de la paroisse et des dessertes environnantes pendant les quinze prochaines années.
À Saint-Louis-de-Kent, la principale préoccupation du père Richard aura été l’éducation. En 1874, il invite la congrégation Notre-Dame de Montréal à s’installer dans la région. Un couvent est construit pour l’instruction populaire de femmes, de religieuses et d’institutrices chrétiennes.
Une école bilingue offrant un cours commercial et un cours préparatoire est bâtie par ses soins pour les jeunes Acadiens en 1874. Cette école deviendra le collège Saint-Louis quelques années plus tard. Le directeur de l’établissement, l’abbé Eugène Biron, a toutefois un désaccord avec l’évêque diocésain Mgr Rogers. La querelle est résolue en 1892 à la suite de la réponse du préfet de la propagande Giovanni Simeoni.
En 1885, Mgr James Rogers envoie Marcel-François Richard à la mission de Rogersville. À cette époque, il commence à s’impliquer dans les sociétés nationales acadiennes et collabore à la convention nationale des Acadiens de Memramcook. Il fondait alors la paroisse d’Acadieville. Il s’endette même afin de sauver Rogersville et Acadieville de la ruine après les mauvaises récoltes de 1884 et 1885.
Tout au long de sa carrière ecclésiastique, l’abbée Marcel-François Richard fut un infatigable bâtisseur d’églises, de chapelles, de presbytères, d’écoles, de couvents, de scieries, en plus d’avoir été à l’origine de la grotte de Lourdes à Saint-Louis, du colège Saint-Louis, du Monument Notre-Dame de l’Assomption à Rogersville et du monastère des Trappistes dans ce même village. Il est dit qu’il aurait fait construire ou contribué à la construction de 14 églises et chapelles, la première étant l’église d’Acadieville en 1873. En voici quelque-unes:
- Église de la paroisse Immaculée Conception d’Acadieville construite en 1873
- Église de Saint-Louis-des Franâis de Saint-Louis, construite en 1876 et détruite par le feu en 1974
- Église de la paroisse Saint-Charles-Vorrommée à Saint-Charles-de-Kent, construite dans les années 1870
- Église de la paroisse Notre-Dame-du-Saint-Rosaire à Rosaireville, construite en 1914
- Église de la paroisse Saint-François-de-Sales à Rogersville, dont la construction débute en 1888
- Église de la paroisse Saint-Pic-X de Marcelville, construite à partuite à partir de 1913
- Église de la paroisse Saint-Bartholomew’s à Bass River, construite en 1877
- Église de la paroisse de Notre-Dame-de-Fatima à Colette, première église en 1914.
Au sein du mouvement acadien, il s’engage avec Stanislas-Joseph Doucet et François-Xavier Cormier pour décider que la fête de l’Assomption devienne la fête nationale du peuple acadien. Quelques figures comme Philéas-Frédéric Bourgeois et Pierre-Amand Landry avaient alors privilégié la date du 24 juin, mais la date du 15 août fut choisie en définitive.
Marcel-François Richard est aussi celui qui a choisi l’Ave Maris Stella pour hymne national des Acadiens. De plus, il a conduit à l’adoption du tricolore étoilé en tant que drapeau national de l’Acadie. Le père Richard a milité pour que davantage de prêtres acadiens soient admis au sein de l’épiscopat dans les diocèses des maritimes.
Ainsi, en 1912, il obtient enfin la nomination du premier évêque acadien, Édouard Alfred LeBlanc. Son militantisme a toutefois déplu à quelques prélats irlando-canadiens, qui lui reprochaient de mettre trop souvent les intérêts du peuple acadien devant celui de l’Église universelle, sans distinction de langues ou origines.
Néanmoins, le père Richard aura beaucoup contribué à la formation de l’identité nationale acadienne lors de la difficile période de la survivance. Ses contributions au niveau de l’instruction lui ont valu le surnom d’apôtre de l’Éducation. Décédé le 18 juin 1915, il est inhumé à Rogersville près du monument à Notre-Dame de l’Assomption qu’il avait lui-même créé. En 1936, le diocèse de Moncton a été érigé dans le territoire canonique du peuple acadien, conformément à ses souhaits.
Sources: Wikipedia et « Histoire du Drapeau Acadien » par Maurice Basque et André Duguay
Généalogie: Paul Richard
Biographie
9 avril 1847
1854-1861
1861-1867
1867-1870
1870
1870-1874
1874
1877
1880
1881-1913
1884-1885
Sept. 1885
1902
1904
1905
1907-1908
1910
1912
1915
Naissance à St-Louis de Marcel-François Richard
Marcel-François fréquente l’école de St-Louis.
Cours classique à St-Dunstan’s de Charlottetown
Grand Séminaire à Montréal
Le 31 juillet, il est ordonné par Mgr Peter McIntyre à Charlottetown. En septembre, il est nommé vicaire du P. McGuirk à St-Louis. En décembre la santé mentale de ce dernier s’étant détériorée, Père Richard est nommé curé de Saint-Louis, poste qu’il occupera jusqu’à sa mutation à Rogersville, en septembre 1885.
Long procès intenté par le P. McGuirk. Malgré les soucis engendrés par ce procès, Père Richard se donne corps et âme à la construction d’églises, à la fondation de nouvelles paroisses, et à la gestion d’une vaste paroisse qui à un moment donné, incluait Richibucto, St-Louis, St-Ignace, Bass River, Big Cove, Pointe-Sapin, Acadieville, Rogersville, Ste-Marguerite et Barnaby River.
Création du couvent de St-Louis confié aux soeurs de la Congrégation Notre-Dame, puis de l’Académie St-Louis, qui deviendra en 1877, le Collège de St-Louis. La fermeture du Collège St-Louis en 1882 va entraîner Père Richard dans une longue lutte avec Mgr Rogers, évêque de Chatham.
Premier voyage à Rome pour l’obtention d’un évêque de langue française
Convention nationale des Canadiens-Français à Québec
Il joua un rôle clef dans les conventions d’orientation nationale des Acadiens, lorsque la permission de l’évêque ne lui était pas retirée. Il fut un grand défenseur de la colonisation, lutta pour l’obtention d’un évêque de langue française.
En 1881, il joue un rôle clef dans le choix du 15 août comme fête Nationale des Acadiens
En 1884, il joue un rôle clef dans le choix du drapeau Acadien et de l’hymne nationale l’Ave Maris Stella
Famine dans la région de Rogersville. Père Richard s’endette pour sauver les colons.
Nommé curé de Rogersville par Mgr Rogers.
Père Richard accueille les Trappistes et les Eudistes à Rogersville.
Acueille les Trappistines et les Filles de Jésus à Rogersville.
Nommé prélat domestique de Pie X
Deuxième voyage à Rome pour l’obtention d’un évêque de langue française
Troisième voyage à Rome pour l’obtention d’un évêque de langue française
Calice offert à Mgr Marcel-François Richard par le pape Pie X en 1910
Bénédiction du Monument national Notre-Dame de l’Assomption à Rogersville
Mgr Marcel-François meurt à Rogersville, le 18 juin 1915.