Association des Richard du N.-B.

Descendants et amis de Michel Richard dit Sansoucy

La fête nationale acadienne

L’abbé Marcel-François Richard était déjà un personnage connu en Acadie avant ses interventions lors des deux premières Conventions nationales acadiennes.  Non seulement par son dynamisme comme curé de Saint-Louis-de-Kent, mais également grâce aux articles qu’il écrivait dans le Moniteur acadien.  Mais ce sera vraiment au moment de ces conventions  qu’il allait briller de tous ses feux et entrer véritablement dans l’histoire acadienne avec un grand H, jusqu’à devenir presque personnage de légende.

Son rôle capital à la Convention de Memramcook est bien connu, car c’est lui qui y défendit avec vigueur le choix du 15 août, fête de Notre-Dame de l’Assomption, comme fête nationale des Acadiens.  Ce ne fut pas une partie facile, car les adversaires de cette fête étaient de taille, notamment le père Camille Lefebvre.  Le fondateur du Collège Saint-Joseph, ou se réroulait la convention, ne lui pardonna jamais, croit-on, de sêtre moqué de saint Jean-baptiste, patron des Canadiens-français et symbole de ralliement véhiculé par Lefebvre entre Acadiens et Canadiens-français.  Même Pierre-Amand Landry et Pascal Poirier étaient plûtot favorables à la Saint-Jean-Baptiste comme fête nationale pour les Acadiens.  Il faut souligner cependant que Landryet Poirier étaient d’anciens élèves du père Lefebvre et que l’abbé Marcel-François Richard n’avait pas fréquenté le Collège Saint-Joseph.  Ajoutons aussi que l’abbé Richard était un fougueux partisan d’une identité acadienne distincte de l’identité canadienne-française et qu’il faisait la promotion de symboles nationaux propres à l’Acadien, principalement le culte à la Vierge de l’Assomption.

Discours de l'abbé Marcel-François Richard

Monsieur le président et Messieurs,

Comme Acadien, je ne saurais garder le silence dans cette importante occasion, vu qu’il s’agit d’une question vitale pour la patrie; je ne voudrais pas que l’histoire qui racontera les événements du 20 et 21 juillet 1881, époque si importante de notre existance comme peuple, ait à signaler le refus d’un enfant de l’Acadie de s’enrôler sous le drapeau national et de le défendre contre toute invasion.

Je regrette amèrement d’avoir à lutter contre quelques-uns de mes compatriotes au nombre desquels se trouvent de mes meilleurs amis personnels, et contre nos frères canadiens que je respecte beaucoup et que j’admire à cause de leur attachement à leur nationalité.  Mais il ne s’agit pas ici de faire de la politique ou de servie des intérêts particuliers; nous sommes convoqués ici par les organisateurs de cette convention acadienne pour « affirmer notre existence comme peuple » et prendre les moyens de conserver notre nationalité.  Veuillez croire, M. le Président, que la politique que je me propose de suivre dans cette discussion est tout à la fois libérale et conservatrice.  Je suivrai une politique libérale en reconnaissant les droits des nationalités qui composent notre société; et conservatrice en défendant et en faisant respecter nos droits comme peuple distinct, ayant une histoire à part et une destinée à remplir. On vous a déjà démontré avec beaucoup de clarté et d’éloquence l’importance d’une fête nationale pour les Acadiens.  En effet, il me semble qu’un peuple qui, pendant plus d’un siècle d’épreuves et de persécutions, a su conserver sa religion, sa langue, ses coutumes et son autonomie, doit avoir acquis assez d’importance pour mériter qu’il adopte les moyens d’affirmer son existence  d’une manière solennelle; et cela ne saurait se faire plus efficacement que par la célébration d’une fête nationale qui lui soit propre.  Tous les peuples ont senti le besoin de se choisir une fête nationale.  Ainsi, par exemple, les Anglais ont la Saint-George, les Irlandais la Saint-Patrice, les Canadiens la Saint-Jean-Baptiste; les Sauvages mêmes ont une fête nationale, la Sainte-Anne.  Ainsi, M. le Président, vous voyez que tous les peuples ont leur patron particulier qui les distingue les uns des autres; et par ce moyen on a conservé son identité nationale.  Voyez l’Anglais; qu’il soit en Europe, en Amérique, en Asie ou en Afrique, le jour de la  Saint-George lui rappelle qu’il est anglais et il veut être reconnu comme tel. L’Irlandais exilé ne saurait jamais laisser passer la Saint-Patrice sans se rappeler le souvenir de la belle Erin, patrie de ses pères.  Les Canadiens-français dispersés dans les diverses parties de l’Amérique se rassemblent, le 24 juin, chaque année, à la Saint-Jean-Baptiste, pour chanter à l’unisson « Ô Canada, mon pays, mes amours », et ils aiment à redire avec un légitime orgueil que le nom de Canadien, après celui de chrétien et de catholique, est le plus cher à leur coeur.  Le Sauvage veut aussi montrer qu’il  appartient à une tribu qu’il chéri, et le jour de la Saint-Anne il n’échangerait pas son titre de sauvage pour tous les titres du monde.  Le peuple acadien serait-il le seul à méconnaître son existence nationale, et consentira-t-il à s’effacer pour jamais de la liste des peuples?  Quoi! le peuple acadien, dont l’histoire nous fait un récit si touchant de son courage et de son énergie, ne profiterait pas de cette circonstance solennelle pour protester contre une tendance qui menace de nous engloutire et de nous faire disparaître, comme peuple, de la scène publique?  L’Acadie n’aura-t-elle plus d’enfants qui aimeront à se rappeler ses gloires, ses infortunes et ses triomphes?  Le nom Acadien, qui déjà a résonné sous les voûtes du Vatican et dans le palais de Notre Gracieuse Souveraine aussi bien que dans la capitale de notre mère-patrie la France, ce nom si cher et si doux au coeur d’un véritable patriote est donc destiné à périr!

Non, il n’en sera pas ainsi, le jour est arrivé ou le mérite doit être reconnu et justice accordé.  Aujourd’hui les peuples ont les yeux fixés sur nous et se préparent à nous juger suivant nos démarches.  La patrie réclame à sa défense tous ses enfants.  Elle les a réunis en convention pour défendre et prendre ses intérêts et elle attend d’eux un dévouement énergique et persévérent.  Puisse-t-elle ne pas être trompe dans son attente, et dans son état présent de défaillance, puisse-t-elle recevoir le soutien qu’elle a droit d’espérer de ses enfants.  Nos pères, confesseurs de la foi et martyrs de la cause du Christ, qui dorment dans nos cimetières, seraient-ils déshonorés par des descendants dénaturés?

Il s’agit, Messieurs, du choix de l’adoption d’un patron national. Or je proteste au nom de la Patrie, contre l’amendement à la résolution première qui propose que la Saint-Jean-Baptiste soit choisie comme fête patronale des Acadiens et j’épouse avec beaucoup de plaisir la motion de mon ami le Dr Chiasson, qui propose la fête de l’Assomption comme fête nationale.  Il s’agit d’envisager cette question sous son véritable  point de vue.  Il ne faut pas se laisser tromper par de beaux éloquents discours, qui peuvent facilement entraîner les auditeurs à suivre plutôt leur imagination que leur jugement.  Rappelez-vous que plusieurs d’entre vous peut-être ont perdu des causes fort justes par l’habileté et le sophismes d’un avocat adversaire; j’espère qu’il n’en sera pas ainsi en cette circonstance.

On dit que la Saint-Jean-Baptiste doit être choisie pour la fête nationale des Acadiens et on allègue  que cette fête se trouve à une époque de l’année  où les habitants sont libres et où les élèves des collèges se trouvent réunis, il serait beaucoup plus facile de chômer cette fête à cette époque de l’année que dans aucun autre temps.

Si nous devons considérer l’époque de l’année comme devant nous influencer dans le choix d’un patron national, je ne suis pas du tout de cet avis, car, le 24 juin, les travaux du printemps sont loin d’être terminés dans les Provinces Maritimes.  Peut-être en est-il autrement en Canada.  Quant à la commodité des collèges – il me semble que dans ce cas-ci, il faudrait considérer les intérêts généraux avant les intérêts personnels et particuliers.

Pour moi, ayant un collège et un couvent dans ma paroisse, cette considération me flatterait beaucoup; toutefois, je ferais volontiers le sacrifice de ces avantages en faveur du peuple en général, qui ne pouvant pas assister en masse dans ces locatlités, aimeront (aimera) cependant se réunir le jour choisi pour chômer leur (sa) fête nationale, et les élèves de retour dans leurs familles contribueront de beaucoup à en relever l’éclat.

On dit de plus que la Saint-Jean-Baptiste a été chômée par les premiers Acadiens et qu’elle s’est toujours célébrée depuis.  Je me suis efforcé de trouver quelques preuves certaines à l’appui de cet avancé, mais en vain.  J’affirme donc que c’est un avancé gratuit et qu’il n’a pas de fondement.  Je me rappelle avoir lu quelque part que les Français fêtent ce qu’ils appellent la Saint-Jean et non la Saint-Jean-Baptiste.  Ce jour-là on fait des feux de joie, on chante des chansons et les enfants s’amusent autour de ce feu.  Toutefois personne n’oserait annoncer que la Saint-Jean-Baptiste est la fête nationale des Français.

Il paraît que l’origine de cette fête est due à un usage paîen que les évêques français ne pouvant faire disparaître lui ont donné un nom chrétien pour le christianiser.  Les premiers Acadiens ont pu imiter cet exemple, mais à part trois ou quatre paroisses acadiennes qui ont commencé à fêter la Saint-Jean-Baptiste depuis quelques années seulement, cette fête n’a jamais eu le caractère national.  Ces paroisses desservies par de dignes missionnaires canadiens qui, voulant conserver le souvenir de leur pays, ont introduit cette fête dans ces paroisses et la conduite des Acadiens en participant à ces démonstrations ne saurait tout au plus que démontrer la soumission et l’obéissance tradionnelle du peuple acadien envers leurs (ses) prêtres qui étaient tout pour eux (lui).

On dit aussi que par la Confédération nous sommes tous devenus Canadiens, et par conséquent il convient de n’avoir qu’une fête nationale.  Dans ce cas il faudrait que les Anglais et les Irlandais fussent invités à se réunir avec nous pour fêter une seule fête nationale, la Saint-Jean-Baptiste, car ils sont tous Canadiens.  Nous sommes heureux d’être unis si étroitement à nos frères du Canada.  Nous leur sommes unis par des liens du sang et de la religion, sans parler de la Confédération, qui indentifie plus ou moins nos intérêts politiques et civils.  Cependant, si pour conserver cette union fraternelle il fallait sacrifier sa nationatlité, le nom d’Acadiens, pour moi, je n’hésiterais pas un instant, et j’aimerais mieux encourir le déplaisir d’un frère que celui de ma mère, la belle Acadie.  Quelques-uns disent que si les Acadiens refusent de choisir la Saint-Jean-Baptists comme fête nationale, les Canadiens-français cesseront de nous porter le même intérêt.  La haute idée que je me suis formée de l’intelligence et de l’esprit du peuple canadien ne me permet pas d’entretenir une telle opinion d’un peuple aussi juste et aussi raisonnable.

Ils ont su conserver leur religion, leurs coutumes et leurs lois au prix de bien des sacrifices et par une énergie indomptable ils ont su faire respecter leurs droits comme peuple, et maintenant le peuple canadien-français occupe une des premières places dans l’échelle sociale.  Comment pourrait-il condamner chez les Acadiens ce qui a fait sa force et procuré son indépendance?  Apprenons du peuple canadien une leçon importante pour notre conservation comme peuple et préservons à tout prix notre caractère national d’Acadiens-Français.

Loin de nous la pensée outrageante que notre soeur, la province de Québec, serait mortifiée de voir l’Acadie réclamer l’héritage qui lui appartient à tant de titres.

On prophétie qu’à moins que Saint-Jean-Baptiste soit choisi comme patron des Acadiens, le luxe et l’intempérance, ces deux fléaux de notre siècle, devront nécessairement nosu engloutir.  J’ai beaucoup de vénération pour le précurseur de Notre-Seigneur, mais il est possible d’être tempérant sans se couvrir de peau de chameau et sans manger de sauterelles.  D’ailleurs, M. le Président, celle que je viens proposer comme devant être notre patronne nationale ne saurait avoir de rival.  Saint Marie, qui a servi de modèle à tous les saints et qui les a tous surpassés en sainteté, est encore aujourd’hui comme elle l’a été toujours la plus puissante avocate auprès du trône de Dieu.  Donc, l’échange dont il s’agit ne saurait en rien préjudicier à not intérêts religuieux et nationaux. Nous sommes faibles, nous avons besoin d’une patronne puissante.

Permettez-moi maintenant de vous signaler quelques-uns des motifs que doivent vous engager à choisir la Reine de l’Assomption comem fête natinale des Acadiens de préférence à la Saint-Jean-Baptiste.  Les Canadiens ayant choisi la Stin-Jean-Baptiste pour patron, il me semble qu’à moins de vouloir confondre notre nationalité dans la leur il est urgent pour les Acadiens de se choisir une fête particulière.  Il est bon de remarquer que nous ne sommes pas les descendants des Canadiens, mais de la France, et par conséquent je ne vois aucune raison qui nous engage à nous faire adopter la Saint-Jean-Baptiste comme notre fête nationale.  À l’exemple des Anglais, des Irlandais, des Écossais, des Allemands, nous devons tâcher de nous choisir une fête qui nous rappelle notre origine.  J’ose même affirmer que la fête de l’Assomption a toujours été et doit être toujours la fête nationale des Acadiens, descendants de la race française.

Louis XIII avait fait voeu de consacrer son empire à la Sainte Vierge et il voulut que la fête de l’Assomption fût la fête nationale du royaume.

Or peu d’années plus tard il envoya des colons prendre possession de l’Acadie.  Ils ont dû par conséquent emporter avec eux les usages et les coutumes de leur patrie, et si des circonstances malheureuses les ont empêchés de chômer leur fête nationale d’une manière régulières, il est pourtant vrai de dire que la dévioion nationale des Acadiens, c’est la dévotion à Marie orné et décoré avec plus de soin, si c’est possible, que l’autel où réside le Sauveur.  Entrez dans nos maisons acadiennes et vous verrez que l’image de Marie occupe la place d’honneur dans le salon.  Marie a même un autel dans bien des familles acadiennes, et pendant le mois qui lui est consacré son nom retentit partout.  Les mères acadiennes, dans leurs épreuves, mettent toute leur confiance en Marie.  Elles portent pour la plupart le nom de Marie, et elles aiment que leurs enfants portent aussi ce beau nom.

Un autre puissant motif qui doit nous porter à adopter la Sainte Vierge pour patronne, c’est que les évêques des Provinces Maritimes réunis au premier concile de Halifax il y a plus d’un quart de siècle, ont choisi la Vierge Immaculée pour la patronne de cette province ecclésiastique.  De sorte qu’en adoptant la Sainte Vierge comme patronne nationale, on ne fait qu’entrer dans les vues de nos prélats qui ont présidé à ce concile, et je ne doute pas que ce choix serait béni par nos dignes évêques qui nous dirigent aujourd’hui.

Maintenant, mes chers compagnons, vous êtes venus de tous les points de l’Acadie et vour représentez ici honorablement toutes les localités acadiennes des Provinces Maritimes.  Mais pourquoi êtes-vous ici?  Vous y êtes pour travailler au bien de votre chère Acadie.  Tout à l’heure vous serez appelés par M. le Président à enregistrer vos votes sur la question dont il s’agit, le choix d’un patron national.

Votre démarche demande considération, et une sérieuse réflexion.  Vos compatriotes ont les yeux fixés sur vous et s’attendent à un verdict en conformité avec leur sentiment de patriotisme et d’attachement à leur chère Acadie.  Votre vote est appelé à jouer un rôle important dans l’avenir de notre pays et j’ai confiance qu’aucun de vous ne souillera cette page si importante  de notre histoire par un vote de trahison contre la cause acadienne.  Montrez par un vote indépendant et consciencieux que vous êtes véritablement Acadiens et que vous voulez rester Acadiens.  Ne rougissez pas d’un titre qui vous fait le plus grand honneur.  Rappelez-vous que nous avons besoin, à part la bienveillance et l’appui de nos frères du Canada, de nous organiser pour défendre nos droits religieux et nationaux.  Messieurs, lorsque la fameuse question des écoles fut agitée dans cette province et que nous fimes appel à la constitution fédérale pour défendre notre religion et notre langue, quels furent notre surprise et notre étonnement lorsque nous fûmes informés que les Acadiens ainsi que les catholiques des provinces maritimes étaient les seuls dont les intérêts sous ce rapport avaient été ignorés?  Quelle en a été le résultat?  On nous a abandonnés à nos propres ressources et à subir le joug de l’injustice et de l’oppression.  Donc, Messieurs, nécessité pour nous de ne pas trop compter sur nos voisins qui, ayant leurs propres intérêts à sauvegarder, pourraient encore oublier l’existence des cent mille Acadiens qui eux aussi veulent rester catholiques et français.  En faisant allusion à ce fait, Messieurs, ce n’est pas par esprit de critique ni de malveillance, mais pour montrer que nous, dans les provinces maritimes, avons besoin de réunir nos forces pour protéger nos intérêts particuliers, qui ne sont pas toujours, à cause des circonstances, les mêmes que ceux de nos frères du Canada.  Donc, Messieurs, si vous voulez être accueillis avec joie à votre retour au milieu de vos compatriotes et recevoir la bénédiction de vos mères et épouses acadiennes, enregistrez vos noms sous la bannière de Marie.  Cette démarche tout à la fois patriotique et religieuse nous méritera les éloges de l’univers entier et réjouira et fortifiera mes compatriotes délaissés depuis des siècles.  Oh! qu’il sera beau de voir tous les Acadiens disperés se réunir chaque année, comme le font leurs frères du Canada, pour célébrer leur fête nationale!

Alors L’Acadien sentira qu’il a des devoirs à remplir envers sa patrie, et aidé et encouragé par les succès du passé, il sera plus dévoué que jamais à l’avancement général de ses co-nationaux. Qu’il sera charmant, ce concert national, ou toutes les voix de la grande famille acadienne se réuniront pour changer à l’unisson le Gaudeamus du Domin diem festum celebantes sub honore beatre Marioe Virginis( « Réjouissons-nous en Dien en célébrant ce jour de fête en l’honneur de la bienheureuse Vierge Marie. »

Oui, nous nous réjouirons alors dans le Seigneur en ce beau jour, le 15 août, et nous célébrerons L’Assomption de Marie au ciel avec toute la pompe et solennité dont nous serons capables.  En ce jour nous oublierons nos épreuves et nos persécutions, à la pensée que si nous sommes les dignes imitateurs de Marie dans l’adversité, nous pourrons comme elle mériter d’être conduits ar les anges dans la Jérusaleme céleste.

J’espère donc que par acclamation vous allez choisir la Reine de l’Assomption pour patronne des Acadiens, et que lorsqu’on vous demandera de lever la main comme signe de votre approbration de Marie comme patronne de l’Acadie toutes les mains s’élèveront vers Marie.

Sources: Histoire du drapeau Acadien par Maurice Basque & André Duguay;  Les Conventions Nationales Acadiennes Tome 1 (1881-1890), Édition critique établie par Denis Bourque et Chantal Richard