Deux Robichaud sur trois en Atlantique seraient, en réalité, des descendants de la famille de Michel Richard dit Sansoucy, selon les tests d’ADN.
Marc Robichaud est un grand amateur de généalogie. Il adore dénicher des histoires intéressantes sur ses ancêtres, mais la découverte qu’il a faite en 2016, alors qu’il a comparé son ADC à celle d’un Richard, était bien au-dessus de ses attentes.
Les ancêtres de Marc Robichaud ont participé à la fondation de Port-Royal, dans les années 1600. C’est un peu plus de 100 ans plus tard que l’histoire se corse. En 1703, Charles Robichaud épouse Marie Bourg, de son nom de jeune fille, en deuxième noces. Ils ont un premier enfant, Joseph Robichaud. Mais les technologies actuelles ont permis de révéler que Joseph était en fait un Richard. On ignore cependant si l’enfant est né d’un premier mariage non enregistré ou s’il est né après l’union de Marie Bourg et Charles Robichaud.
Charles Robichaud et Marie Bourg étaient des habitants de Port-Royal, avant et après leur mariage. Leur mariage est inscrit au registre paroissial de l’endroit le 18 juin 1703 (image ci-dessous). Étrangement, le baptême de Joseph Robichaud, sans doute né au début de 1704, ne s’y trouve point. L’absence du baptême attendu de Joseph et les résultats des analyses ADN suggèrent fortement que c’est Joseph Robichaud qui serait né d’une conception hors mariage.
Ça m’a pris une ou deux semaines pour digérer l’information, lance Marc Robichaud, qui s’est même demandé s’il devait l’annoncer à son père.
La découverte a mis du pain sur la planche du généalogiste Stephen White, qui a dû ajouter une branche à l’arbre des Robichaud. Si l’ADN nous donne quelque chose qui n’est pas en ligne avec ce qu’on a déjà, faut redresser les arbres généalogiques en conséquence. Les Robichaud de la Péninsule Acadienne et d’une partie du comté de Kent seraient particulièrement susceptibles d’être des Richard.
Des fois, la vérité peut être un peu délicate, admet le généalogiste.
Qui est le père de Joseph « Robichaud » (2)
Parmi les descendants de Michel Richard dit Sansoucy, on compte neuf candidats potentiels en âge de procréer (15 and ou plus en 1703). L’ADN-Y ne permet pas de discerner précisément qui est le père.
Pierre à Michel : 42 ans, marié;
Martin à Michel : 38 ans, marié;
Alexandre à Michel : 35 ans, marié;
Michel à René à Michel : 22 ans, célibataire;
Antoine à René à Michel : 19 ans, célibataire;
Michel à Michel : 19 ans, célibataire;
Pierre à René à Michel : 17 ans, célibataire;
Alexandre (II) à Michel : 17 ans, célibataire;
René à René à Michel : 15 ans, célibataire.
Comme il est assez improbable qu’un homme marié ait eu une maîtresse à Port-Royal, les trois premiers peuvent éliminés. Comme la veuve avait alors 30 ans, les candidats plus jeunes semblent aussi plutôt improbables. Il reste donc Michel à René (dit Beaupré) à Michel Richard dit Sansoucy, âgé de 22 ans, comme candidats le plus probable, bien qu’on ne puisse en avoir la certitude.
Sources : (1) Radio-Canada ; (2) Denis Savard, Racines Acadiennes – Acadie Nouvelle