Cette semaine nous ne discutons pas seulement d’un Richard mais de 7 familles ou l’époux ou l’épouse est un(e) Richard. Ce sont les premières familles Richard à s’établir sur l’Ile St-Jean (maintenant l’Île-du-Prince-Édouard).
Selon le recensement du Sieur de La Roque de 1752, il y avait 7 Richard dans la région de Malpèque. Ce qui est très intéressant du recensement du Sieur de La Roque est qu’il décrit les régions visitées ainsi que combien de temps il y a depuis que les Acadiens se sont établis dans la région en plus d’indiquer leur âge, familles et terres.
Selon le recensement, la première Richard serait Marguerite Richard (45 ans), épouse de Claude Arseneau (fils de Pierre Arseneau et Marie Guérin) et fille de Martin Richard et Marguerite Bourg (Martin fils de Michel Richard dit Sansoucy et Magdeleine Blanchard). Le couple c’est établi sur l’Île Saint-Jean dans la région de Malpèque vers 1737 avec 5 de leurs enfants (Ils sont dans le « pays » depuis 15 ans). En 1752 ils ont 9 enfants entre 7 ans et 24 ans (quatre garçons et cinq filles) : Claude Arseneau 24 ans, Paul 20 ans, Ambroise 14 ans, Joseph 11 ans, Magdelaine 21 ans, Anne 18 ans, Judith 16 ans, Rose 9 ans et Anastazie 7 ans.
Quatre ans plus tard, vers 1741, quatre autres familles Richard s’établissent dans la même région. Soit :
Alexandre Richard -57 ans (fils de Martin Richard à Michel Richard dit Sansoucy et de Magdeleine Blanchard et de Marguerite Bourg) et son épouse Magdeleine Thibodeau – 47 ans (fille de Jean Thibodeau et Marguerite Hébert). En 1752, ils ont trois fils et trois filles entre 5 ans et 17 ans et cela fait onze ans qu’ils sont dans le pays (c’est-à-dire sur l’Île Saint-Jean). Enfants : Jean 15 ans, Joseph 11 ans, Victor 5 ans, Anne 17 ans, Catherine 13 ans et Jeanne Rosalie 9 ans.
3 autres enfants d’Alexandre Richard et de Magdeleine Thibodeau s’établissent aussi sur l’Île Saint-Jean avec leur famille en même temps que leur parent vers 1737. Ce sont :
Michel Richard, fermier, natif de l’Acadie, âgé de 20 ans et son épouse Marie Dugas. Ils n’ont pas d’enfants au recensement de
1752.
Pierre Richard, fermier, natif de l’Acadie, âgé de 22 ans, il est au pays depuis 11 ans. Marié à Marguerite Dugas, native de l’Acadie,
17 ans. Il est indiqué qu’ils n’ont pas d’enfant et viennent tout juste de se marier.
Paul Richard, fermier, natif de l’Acadie, âgé de 27 ans, il est au pays depuis 11 ans. Marié à Renée Boudrot, native de Port
Toulouse, âgée de 23 ans. Ils ont deux fils et une fille : Joseph 5 ans, Charles, 1 an et Marie, 2 mois.
Neuf ans plus tard, soit vers 1750, deux autres Richard s’établissent sur l’Île Saint-Jean. Dans le recensement on peut voir :
À la Rivière du Nord-Ouest :
Marie Boudrot, veuve de Pierre Richard, très pauvre, native de l’Acadie, âgée de 36 ans, dans le pays depuis 2 ans. Elle a 6 enfants, 5 garçons et une fille : Pierre 19 ans, Paul 17 ans, Joseph 13 ans, Honoré 10 ans, Thomas 6 ans et Marie 15 ans. (Pierre Richard était Pierre dit Toussains, fils de Alexandre Richard (à Michel Richard dit Sansoucy et Jeanne Babin) et Marie Levron.)
À la Rivière du Moulin-à-scie : Petit Paul Duaron, fermier, natif de l’Acadie, âgé de 39 ans, il est au pays depuis 2 ans et marié à Marie Richard, native de l’Acadie, âgée de 40 ans. Ils ont un fils et quatre filles : Paul Michel âgé de 12 ans, Marie Joseph âgée de 15 ans, Margueite Modeste âgée de 8 ans, Elizabeth 5 ans et Judith 7 ans. Marie Richard était la fille d’Alexandre Richard (fils de Michel Richard dit Sansoucy et Jeanne Babin) et de Marie Levron.