Généalogie des Richard
Présenté par Stephen White
Le texte qui suit est une transcription de « La généalogie des Richard » présentée par le généalogiste Stephen White à l’émission Un brin de souvenance, à la Première Chaîne de Radio-Canada. Reproduit avec l’autorisation de Radio-Canada.
Vous pouvez aussi trouver beaucoup d’information sur la généalogie en consultant certains des documents mentionnées dans la page LIENS du site web.
Il existait en Acadie, avant la déportation, deux familles Richard, mais dans l’émission d’aujourd’hui, il sera question de la famille de Michel Richard, dit Sansoucy, celui qui est l’ancêtre de la plus grosse famille Richard qui existait en Acadie et la plus grosse famille Richard qui existe encore aujourd’hui. On peut même mentionner qu’il existe aujourd’hui, et du moins il existait au 19e siècle plusieurs autres familles Richard qui ne sont pas de la descendance de Michel. En Nouvelle-Ecosse par exemple, dans le comté de Yarmouth, et dans la région de Chezzetcook près de Halifax, il y avait des Richard qui ne descendaient pas de sa lignée. Il y avait aussi une famille Richard établie en Louisiane qui était d’une différente lignée. En effet Richard c’est un nom assez commun et assez répandu. On sait bien aussi qu’il y avait une grande famille Richard établie au Québec avant la déportation des Acadiens, alors lorsque les Acadiens se sont rendus au Québec, il y avait déjà des Richard au Québec, puis il y avait d’autres Richard de descendance acadienne.
Michel Richard, dit Sansoucy est né en France vers 1630 selon les âges attribués dans les recensements. Il y en a qui affirment qu’il était originaire de la Saintonge, mais cette prétention est seulement basée sur le fait qu’il y avait des Richard au Québec qui venait du Saintonge. Aujourd’hui, les Richard sont une famille nombreuse, Ici au Nouveau-Brunswick, après les LeBlanc et les Cormier, on trouve les Richard qui occupent le troisième rang des plus grosses familles de la province, puis on trouve aussi de nombreux descendants de Michel Richard dans la province de Nouvelle-Ecosse, à l’Ile-du-Prince-Edouard et dans beaucoup des petites « Cadies » du Québec, dans la région de St-Jacques l’Achigan, la région de St-Ours, le comté de Lobinière, dans la région de Bécancour, et aussi, bien sûr, il y a de nombreux Richard en Louisiane. On connaît tous Zacharie Richard et son père Eddy qui sont bien en vue et descendent de Michel Richard.
Un fait que j’aimerais de souligner dans cette émission, c’est que la famille Richard semble avoir retenu plus que toute autre famille des sobriquets qui s’attachent pas seulement au père, à la mère ou à leurs enfants, mais à toute les grandes branches de la famille. Au début de la colonisation, au début de l’installation de la famille, on avait bien sûr Michel Richard qui, lui, portait le nom de Sanssoucy. Cependant, c’est l’un des seuls sobriquets qui ne s’est pas propagé dans la famille parce que Michel Richard, c’était lui seul qui portait ce nom. Nous croyons qu’il s’agissait vraiment d’un nom de guerre parce que Michel Richard était un ancien soldat et qu’une fois qu’il a obtenu son congé des forces françaises, il s’établit à Port-Royal où il épousa Madeleine Blanchard et en deuxième noces Jeanne Babin dont il eut une assez nombreuse famille. Mais son fils aîné, René Richard, lui aussi avait un surnom, celui de Beaupré qui fut transmis dans la branche des Beaupré pendant un certain nombre de générations.
Dans la région du sud-est du Nouveau-Brunswick, nous trouvons des descendants de cette branche de la famille notamment dans la région de Memramcook où le petit René Richard, fils de René à René s’est établi après la déportation. Il y avait aussi de nombreux Richard dans le comté de Kent où deux branches de la famille étaient représentées: la famille de Jani Richard, les Jani qui descendaient de René Beaupré provenant d’une autre branche de Jean-Baptiste à Michel à René, mais la branche qu’on retrouve de plus en plus, c’est celle des Plates, c’est-à-dire les Richard dit Plate. Il faut peut-être ouvrir ici une parenthèse pour expliquer ce nom de Plate, car autrement, on va penser que tous les Richard sont plates, mais dans ce cas-ci, ça vient des la rivière Plate qui existait à l’Ile St-Jean, aujourd’hui l’Ile-du-Prince-Edouard. A l’époque de la déportation, cette famille était celle de Michel Richard, fils de Martin à Michel (le premier). Cette famille vivait dans la région de Beaubassin, mais Michel Richard, le chef de la famille, fut arrêté avec d’autres au fort Beauséjour puis expulsé en Caroline du sud sans sa famille. Sa femme, Madeleine Doucet, s’est enfuie et prit refuge avec sa nombreuse famille à l’Ile St-Jean, sur la rivière Plate. Donc, depuis ce séjour à la rivière Plate durant la déportation, cette branche de la famille a toujours porté le nom de Plate. Il y avait aussi toute une branche qui portait le nom de Lafond. Un des fils du deuxième mariage du premier ancêtre était surnommé Lafond et c’est autre surnom qui a été retenu pendant un certain nombre de générations. Il y avait aussi d’autres sobriquets qui étaient dérivés des prénoms dans la famille. Ce fut le cas par exemple dans la famille de Pierre à René à Michel Richard. Pierre est décédé prématurément et a laissé une veuve, (Madeleine Girouard de naissance) avec beaucoup d’enfants à sa charge. Ces enfants étaient connus comme « les enfants à Madeleine » alors on trouve Jean-Baptiste Madeleine, François Madeleine. Dans le cas de la famille de Martin Richard, le fils de Michel, qui s’est fixé à Beaubassin, ce premier Martin avait un garçon qui s’appelait Martin comme lui. Pour les distinguer, on parlait de Martin, et son garçon, on l’appelait Martinet. Les descendants de Martinet sont connus comme des Martinet dans certains documents.
Les Richard se disent aujourd’hui par leur Association, les « Richard de partout » et c’est un nom qui est assez approprié pour cette famille parce que les Richard, ils sont à-peu-près partout.